Ex-entraîneur de Roger Federer, le Suédois Peter Lundgren s'occupe depuis un an et demi de Marat Safin. Il pense son élève capable de frapper un grand coup cette année. Même s'il affronte un os au premier tour, Fernando Gonzalez (n°9). Interview.
Dans quel état de forme se trouve Marat à la veille d'entamer ce Roland-Garros ?
La forme est bonne, mais il a hérité d'un tirage au sort ardu. Maintenant qu'il navigue aux alentours du 50e rang mondial, il n'est plus tête de série, et on savait qu'il risquait de tomber sur un gros bras d'entrée. Fernando Gonzalez ne sera pas facile à battre. Mais je pense que s'il parvient à passer ce premier obstacle, alors Marat aura les moyens d'aller loin, car il joue bien en ce moment. Depuis trois ou quatre jours, je le trouve très concentré à l'entraînement. Il ne fait pas preuve de trop d'impatience ce qui est bon signe.
Physiquement, il n'a plus de problèmes ?
Tout va bien. Il s'est bien entraîné ces derniers temps, et ce qui fait plaisir, c'est que son genou tient le coup. Il peut se livrer à 100% sur le court, et c'est très satisfaisant. Il y a quelques semaines, son genou avait recommencé à le perturber. Ce n'est plus le cas. Si le genou le laisse tranquille, tous les espoirs sont permis.
Quelle sera la clé du match face à Gonzalez ?
Il faudra bien commencer et éviter de se faire distancer rapidement. Et puis, Marat devra tenter de rester positif, et mettre la pression sur Gonzalez du début à la fin. Marat n'aime pas subir le jeu adverse. Il aime dicter le jeu, et ce sera à lui de s'appliquer à rester le patron sur le court.
On a le sentiment qu'il se sent bien à Roland Garros…
C'est vrai. Je dirais qu'il se sent bien à Paris de manière générale, car à Bercy, il a également fait de très belles choses au fil des ans. Alors dans la perspective d'une belle quinzaine, cela peut s'avérer capital.